Central Asia - Zoroastrian,
Jewish, Budhist, Chistian, Moslim and shamanism -
Turkey, Azerbaijan and new
independent countries of Central Asia share a lot of cultural elements, as
belonging to the same linguistic family and, for a great majority, to Sunnî
Islam, or in the case of Azerbaijan, to Shiî Islam. Nevertheless, their
political histories have broadly diverged, since a long time, even before
Russian and Soviet eras and political control on their territories. Return to
political independence and sovereignty has authorised very great hopes and
expectancies in Turkey, in various domains as geopolitics, economics,
linguistic and cultural topics. A very great amount of bilateral agreements
have been signed and Turkic speaking Central Asia has drained numerous Turkish
migrants for diversified reasons. The present paper wants to examine a less
studied, but very important, aspect which are those of the Turkish religious
investments in these newly independent countries, with their successes and
deceptions, even if Kemalist and secularist Turkey officially shares the same
ideal of secularism with all these Central Asian republics which were members
of Soviet Union, a few time ago.
Central Asia, a large space
where great cultures meet, Indian, Greek, Persian, Arab, Tukish, Mongol, Chinese,
Russian as well as different religions, Zoroastrian, Jewish, Budhist, Chistian,
Moslim and shamanism, has developed over
the course of history a specific civilization canvas that gathered diverse
elements of those distinctive legacies. With the fall of the Soviet Union in the early
1990s, a wave of migrants left Turkey for the newly independent Turkish-speaking
Central Asian republics with which the country had strong cultural ties –
Kazakhstan, Kyrgyzstan, Uzbekistan, Turkmenistan and Tajikistan. As a result of
this multiform movement, an important religious message travelled in both
directions, but especially from Turkey to the main Central Asian cities. As
part of this proselytizing, four key Turkish Islamic movements became visible
in Central Asia. The largest was undoubtedly that founded by Said Nursi, Fethullah
Gülen, founded an extensive educational network, the Suleymanci, named for its
founder Suleyman Tunahan, used Turkish migration to open several small madrasas
and the disciples of the Naqshbandiyya brotherhood, named after its founder
Bahauddin Naqshband. After settling in these Central Asian cities, Turkish
migrants have had a significant effect on Islam in the region. This is
especially true in Turkmenistan, Kazakhstan and Kyrgyzstan, which have
excellent political relationships with Turkey.
Bayram Balci
Turkish Shamanism - Mehmet Siyahkalem XIVe siècle |
La Turquie, l’Azerbaïdjan et les
nouveaux pays indépendants d’Asie centrale partagent nombre de traits
culturels, à commencer par l’appartenance au même groupe linguistique et,
majoritairement, à l’islam Sunnite (ou Chiite dans le cas azerbaïdjanais).
Cependant leurs histoires politiques ont largement divergé, et ce bien avant la
mainmise russe puis soviétique sur les vastes territoires d’Asie centrale. Le
retour à l’indépendance a autorisé de grands espoirs en Turquie, espoirs
relevant aussi bien de la géopolitique que de l’économie et de la sphère
linguistique et culturelle. De très nombreux accords bilatéraux ont été signés
et l’Asie centrale turcophone a attiré de nombreux migrants turcs pour des
raisons diversifiées. La présente contribution s’attache à l’examen d’un aspect
moins connu, mais tout aussi important, celui de l’investissement religieux
turc dans les territoires nouvellement indépendants, avec ses succès et ses
déceptions, le tout sur fond de laïcité partagée théoriquement par la Turquie
laïque kémaliste et les républiques centrasiatiques, soviétiques il y a encore
peu de temps.
L’Asie centrale, espace de
rencontre des grandes cultures indienne, grecque, persane, arabe, turque,
mongole, chinoise et russe, ainsi que des religions zoroastrienne, bouddhiste,
juive, chrétienne, musulmane et chamaniste, a développé au cours de son
histoire un canevas de civilisation spécifique, faisant dialoguer des éléments
propres à ces différents héritages. Forte
de ses liens de parenté culturelle avec les Républiques turcophones d’Asie
centrale – Kazakhstan, Kirghizstan, Ouzbékistan, Turkménistan et Tadjikistan –,
la Turquie a été le point départ d’un important mouvement migratoire en
direction de ces États à partir du début de la décennie 1990, au moment où les
États en question recouvraient leur indépendance survenue avec la fin de
l’Union soviétique. Multiforme, cette migration a véhiculé un important message
religieux, dans les deux sens, mais surtout en provenance de Turquie et à
destination des principales villes d’Asie centrale. Quatre principaux
mouvements islamiques turcs se sont fait remarquer en Asie centrale dans cette
œuvre de prosélytisme : celui fondé par Sait Nursi, Fethullah Gülen, a
fondé un vaste réseau éducatif, Suleyman Tunahan, a, par le biais de la
migration turque, ouvert plusieurs petites madrasas et la confrérie dite
nakshibendiyya, du nom de son fondateur Bahaduddin Nakshibend. Amenée à
s’enraciner dans ses villes d’expatriation en Asie centrale, cette migration
turque a déjà très nettement marqué de son empreinte l’islam de ces pays, plus
particulièrement au Turkménistan, au Kazakhstan et au Kirghizstan qui ont
d’excellentes relations politiques avec la Turquie. Bayram Balci
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