The Sons of Two Fatherlands: Turkey and the
North Caucasian Diaspora, 1914-1923 - Ryan Gingeras
Among those groups is to
be found the populations from the North Caucasian diaspora of Anatolia . North Caucasians ,
or Circassians as they are more commonly known, comprise a rich smattering of
tribal and linguistic groups drawn from highlands and coastal slopes of the Caucasus Mountain range.
With the outbreak of war
in 1914 and the looming threat of imperial collapse, the bulk of Circassian
officers, officials and intellectuals in Anatolia channeled their collective interests and energies
into upholding the Ottoman state. Caucasian slaves, and increasingly their
descendants, continued to populate the households of the most powerful families
of the Ottoman Empire during the nineteenth century. Circassian
demands for self-determination and national sovereignty were instead directed
towards Ottoman Anatolia and the emerging Kemalist order. Istanbul had cultivated a strong interest in the politic
future of the North
Caucasus long
before the outbreak of the First World War. Young Turk policy in the Caucasus was determined less by ideological or nationalist
prerogatives as it was an expression of an ongoing geo-strategic struggle
between the Ottoman
Empire , imperial Russia and Iran . On 4June 1918, the Ottoman government, in a
“treaty of friendship”, formally recognized the existence of this nascent
state.
Despite a long legacy of
activism, Nationalist Circassian officers, officials and notables understood
(or were made to understand) that their primary loyalty resided in Anatolia . In other words, the struggle over the survival of
the adopted fatherland ultimately overshadowed affairs in their ancestral
lands. Attachment to their native lands or support for the independence
movements in the North
Caucasus have
historically been channelled through elitist support of the Ottoman or Turkish
state. North Caucasian and Turkish aspirations, in other words, are not
separate or exclusive; as “close relatives,” Circassian political interests
compliment the machinations and the continuation of the Turkish state.
Les
enfants des deux patries : la Turquie et la diaspora au Caucase du Nord- Ryan
Gingeras
La Turquie est un pays d’immenses diversités culturelles,
religieuses et ethniques. Par ailleurs, à une certaine époque, avant la
prédominance kémaliste, les habitants d’Anatolie pouvaient divulguer
publiquement les différentes notions d’identité. Ces deux affirmations s’établissent
dans les dernières décennies de l’empire Ottoman, une époque témoin d’un
engouement et d’un activisme sans précédent concernant les problèmes liés à
l’identité nationale. Parmi ces groupes, on trouve les populations issues de la
diaspora des Caucasiens du Nord en Anatolie.
Les Caucasiens du Nord ou Circassiens forment un ensemble de
groupes tribaux et linguistiques originaires des montagnes et des versants
côtiers du massif montagneux du Caucase. Suite à la déclaration de la guerre en
1914 et par conséquent la menace latente de l’effondrement impérial, la plupart
des généraux circassiens, des haut-fonctionnaires et des intellectuels
d’Anatolie au gré de leurs intérêts focalisaient leur énergie au maintien de
l’état Ottoman. Les esclaves caucasiens,
et plus encore leurs descendants demeurent au service des foyers des familles
les plus puissantes de l’empire Ottoman au cours du 19ème siècle. Aussi
les demandes circassiennes d’autonomie et de souveraineté nationale se
focalisent vers l’Anatolie ottomane et le nouvel Ordre Kémaliste. Istanbul
était vivement intéressé par le futur politique du Caucase du Nord bien avant
la déclaration de la 1ère guerre mondiale. La politique du mouvement
kémaliste ‘Jeune Turc’ dans le Caucase n’était pas tant inspirée par des
revendications idéologiques ou nationalistes mais bien plutôt l’expression
d’une lutte incessante entre l’empire ottoman, l’empire russe et l’Iran. Le 4 juin
1918, l’empire ottoman reconnaît officiellement dans le ‘traité d’amitié’ l’existence
d’un état (circassien) naissant.
Cependant l’héritage de cet activisme a enseigné (de gré ou
de force) aux notables circassiens que leur intérêt résidait dans leur loyauté
à l’Anatolie. Autrement dit, la lutte pour la survie de la patrie adoptive
occultait les affaires de leurs terres ancestrales. L’attachement à leur terre
natale ou l’aide aux mouvements indépendantistes du Caucase du Nord a été
historiquement maintenu grâce au soutien des élites ottomanes ou celles de
l’état Turc. Le Caucase du Nord et les ambitions turques ne sont pas distinctes
et ne s’excluent pas ; la qualité de ‘proches parents’ permet aux
circassiens d’accueillir les machinations et la présence continue de l’état
turc.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire