In Uber
den Prozefi der Civilisation, Norbert
Elias applies a form of socio-historical psychology which is in certain ways
akin to the preoccupations of the French sociology tradition. This project
which was devised in the specific context of the 1930s, at a time when German
sociologists (especially the circle of the Institute of Social Research ) were attempting to explain the receptivity of
the masses to national-socialism with critical tools borrowed from psychology
and Freudianism. He also advances a theory of the process of civilization
which, through its insistence on the secret history of the body and the body’s
articulation with political processes, highlights the material basis of culture
and deconstructs the distinction « culture/civilization » of which he
traces the social origins.
The introduction
specially focused on the socio-genesis of culture and civilisation concepts is
organised on the study of the process of civilisation and on the reflection
related to the lack of evolution in German ideology and the emergence of the
reactive paradigm of Kultur; as we
know, Elias’ thesis consists in examining Kultur
as a result of a bourgeois opposition to German aristocratic values: the
middles classes in particular did not consider to own the aristocratic values
of the Zivilisiertheit, but
instead developed a societal alternative model.
Thus Norbert Elias places clearly in his thinking defined
by the concept of civilisation : « Human
reason is not yet sufficiently shaped ; peoples
civilization is not yet complete ; until now numerous barriers objected
progress in useful knowledge that its evolution alone can contribute to improve
our governments, our laws, our education, our institutions and our cultural
mores.” 1937- N.Elias.
Aachen museum Aix-la-Capelle |
Norbert Elias met en œuvre dans Ûber
den Prozeß der Zivilisation une
forme de psychologie socio-historique qui rejoint à certains égards les préoccupations
de la tradition de la sociologie française. Ce projet conçu dans le contexte
particulier des années 1930, au moment où la sociologie allemande (en
particulier le cercle de l’Institut de Recherches sociales) s’efforce
d’expliquer, au moyen d’outils empruntés à la psychologie et au freudisme, la
réceptivité des masses au national-socialisme. Il propose également une théorie
du processus de civilisation qui, en insistant sur l’histoire secrète du corps
et sur son articulation avec des processus politiques, met en valeur la base
matérielle de la culture et déconstruit la distinction
« culture/civilisation » dont il retrace la genèse sociale.
La partie introductive, consacrée à la sociogenèse des
concepts de civilisation et de culture articule l’étude du processus de
civilisation avec un questionnement sur l’insuffisante valorisation de ce
processus dans l’espace allemand et l’émergence du paradigme
« réactif » de la Kultur :on le sait, la thèse
d’Elias consiste à poser que le concept de Kultur résulte
d’une fronde bourgeoise contre les valeurs aristocratiques allemandes :
les classes moyennes ne se sont pas approprié les valeurs aristocratiques de la Zivilisiertheit, mais ont développé un
contre-modèle.
Norbert Elias place clairement sa pensée sous le signe de la
civilisation : « La raison humaine n’est pas encore suffisamment
exercée ; la civilisation des peuples n’est pas encore
terminée ; des obstacles sans nombre se sont opposés jusqu’ici
aux progrès des connaissances utiles, dont la marche peut seule contribuer à
perfectionner nos gouvernements, nos lois, notre éducation, nos institutions et
nos mœurs. »
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