One of Daniel de Coppet's best known pieces
on land tenure -- and he referred to land tenure as an engrossing topic to
which he had devoted himself for many years -- is also a homage to the
paramount chief and leader of the Marching Rule movement, who died not long
after dictating a detailed text on the subject.
In the text de Coppet finds a vindication of much of his thinking about
holistic societies. Or rather, it is his
analysis that makes the account holistic, for this is where he insisted that
the anthropologist's contribution lay. So what would seem on the face of it a contradictory
position between a cosmic view of land and, in his words, the individual's
point of view is resolved through the concept of encompassment. That analytical term describes the enduring
relationship between values found at different levels. He puts it clearly (de Coppet 1985: 88): 'the
individual's point of view appears here as encompassed by the global value
level, that of the society as a whole'.
Insofar as he discerns this an encompassment of the contrary, the
superior value level corresponding to the totality of the presence of land that
subsumes its partitioning among individuals, the relationship takes a
hierarchical form.
Inspired by the paramount chief's formula that
led him to this point (land owns people before people own the land) and in
total agreement with de Coppet about not dismantling societies by 'our own' categories (1985: 78), the study
also took me off in a rather different direction. Leaving aside the question of hierarchy and
level, and give what might be an inflexion from the part of Papua New Guinea,
and found myself flattening the statement into something closer to an analogy :
the land owns people just as people own the land.
I infer that even where people are
intensely interested in land they are creating spaces of action and interaction that it is
useful to think of in a non-representational way. In the Melanesian case, we are assisted in
this by focusing on the resources that land produces, its fruits and crops and
other living things. However the focus requires an epistemological leap on the part of the Euro-American observer: to
imagining produce as a form that land
takes. It makes sense to talk of land
taking that form insofar as the produce can be understood as an extension of
the land and land as an extension of the produce. Ownership
and belonging are often the substance of
rights and claims, and therefore the study on land rights.
Aliki Nono'ohimae Eerehau, paramount chief
of the 'Are'are people of Malaita in the Solomon Islands, gave Daniel de Coppet a long speech explaining the different
rules of Melanesian land tenure. 'The
land owns men and women; they are there to take care of the land'. This is an appeal of an almost planetary
order. Here land appears enlarged beyond any particular claims on it. Marilyn Strathern, The tangible
and intangible in "La Cohérence" - André
Itéanu recueil d'articles.
Un des
travaux les plus connus de Daniel de Coppet à propos des droits fonciers - ces
derniers faisaient partie d'un travail considérable auquel il a consacré de
nombreuses années - est aussi un hommage rendu au chef suprême et dirigeant du
mouvement Maasina Ruru (Marching Rule) décédé peu de temps après avoir dicté un
texte détaillé sur le sujet. Ce texte à bien des égards produit des arguments proches
de sa conception des sociétés holistiques. Ou plutôt son analyse rend compte de
cette exigence holistique, car c'est bien cela la fondation de la contribution
anthropologique. Aussi ce qui pourrait paraître comme une position
contradictoire entre l'interprétation cosmique de la distribution des terres
ou, tel qu'il le disait, le point de vue individualiste, se résoud grâce à cette
réalisation. Ce terme analytique décrit la relation entre des valeurs que l'on
trouve à différents niveaux. Il dit clairement (de Coppet 1985: 88): le point de vue de l'individu
appraît ici enserré dans un niveau de valeur plus global, celui de la société
en tant qu'un 'tout'. Dans la mesure où il distingue cette inclusion du
contraire, le niveau supérieur de valeur correspond à la totalité de la
présence de terres auquelle se soustrait sa partition parmi les différents
individus, la relation entre les différentes valeurs prend alors une forme
hiérarchique.
Inspiré par les paroles du chef suprême qui l'ont
conduit à cette réflexion :"les gens appartiennent à la terre avant que la
terre ne leur appartienne" et en parfait accord avec De Coppet sur le fait
de ne pas démanteler les sociétés en vertu de nos propres modèles, cette étude
m'a conduit dans une direction quelque peu différente. Mettons de côté la
question de hiérarchie et de niveau et donnons ce qui serait une légère
inflexion en ce qui concerne la Papouasie Nouvelle-Guinée et trouvons l'altération de cette affirmation dans
cette analogie : les gens appartiennent à la terre autant que la terre
appartient aux gens.
J'en déduis que lorsque les gens sont profondément
concernés par la terre, ils crééent des espaces d'action et d'interaction qu'il
est nécessaire de se représenter de manière non-figurative. Dans le cas
Mélanésien nous portons notre attention sur les ressources offertes par la
terre, les fruits, mégumes, cultures et toutes choses vivantes. Cependant ce
point particulier demande de faire un écart de réflexion de la part des
occidentaux : imaginer 'produire' comme 'la forme' que la terre prend. Il
convient pieux de parler de la forme que va prendre la terre puisque la
production doit se comprendre comme une extension de la terre et la terre comme
une extension de la production (N. d T. extension ici comme le prolongement).
Propriété et appartenance sont souvent la substance des droits et réclamations
d'où cette étude sur les droits fonciers.
Aliki Nono'ohimae Eerehau, chef suprême des Are'are de
Malaita des îles Salomons a donné un long discours à Daniel de Coppet à propos
des diverses obligations des droits fonciers en Mélanésie. "Les hommes et
les femmes appartiennent à la terre; ils sont ici pour prendre soin de la
terre." C'est un appel d'ordre planétaire. Ici la terre paraît s'étendre
au-delà de toutes créances. Marilyn
Strathern, THE TANGIBLE AND INTANGIBLE in "La Cohérence" - André Itéanu, recueil d'articles.
http://vimeo.com/77031658
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