Can Forgiveness Play a Role in Criminal Justice?
By PAUL
TULLIS
At 2:15
in the afternoon on March 28, 2010 , Conor McBride, a tall,
sandy-haired 19-year-old wearing jeans, a T-shirt and New Balance sneakers,
walked into the Tallahassee Police Department and approached the desk in the
main lobby. Gina Maddox, the officer on duty, noticed that he looked upset and
asked him how she could help. “You need to arrest me,” McBride answered. “I
just shot my fiancée in the head.” When Maddox, taken aback, didn’t respond
right away, McBride added, “This is not a joke.” That night, Andy Grosmaire, Ann’s father, stood
beside his daughter’s bed in the intensive-care unit of the Tallahassee Memorial Hospital .
Ann’s face was covered in bandages, and she was intubated and unconscious, but
Andy felt her say, “Forgive him.” His response was immediate. “No,” he said out
loud. “No way. It’s impossible.” Ann died that night.
Most modern justice systems focus on a crime, a lawbreaker and a punishment. But a concept
called “restorative justice” considers harm done and strives for agreement from
all concerned — the victims, the offender and the community — on making amends.
And it allows victims, who often feel shut out of the prosecutorial process, a
way to be heard and participate. In this country, restorative justice takes a
number of forms, but perhaps the most prominent is restorative-justice
diversion. There are not many of these programs — a few exist on the margins of
the justice system, but, according to a University of Pennsylvania
study in 2007, they have been effective at reducing recidivism. Typically, a
facilitator meets separately with the accused and the victim, and if both are
willing to meet face to face without animosity and the offender is deemed
willing and able to complete restitution, then the case shifts out of the
adversarial legal system and into a parallel restorative-justice process. All
parties — the offender, victim, facilitator and law enforcement — come together
in a forum sometimes called a restorative-community conference. Each person
speaks, one at a time and without interruption, about the crime and its
effects, and the participants come to a consensus about how to repair the harm
done.
The methods are mostly applied in
less serious crimes, like property offenses in which the wrong can be clearly
righted — stolen property returned, vandalized material replaced. The processes
are designed to be flexible enough to handle violent crime like assault, but
they are rarely used in those situations. ]…] Yet, as much as the Grosmaires
say that forgiveness helped them, so, too, has the story of their forgiveness. The
story is something solid and decent they can return to while wandering in this
parallel universe without their youngest daughter.
Peut-on concilier pardon
et justice pénale ?
Le
28 mars 2010 à 14h15, Connor McBride, un grand jeune homme blond de 19 ans en
jeans et t-shirt, entre dans le hall
principal du commissariat de Tallahasee. Gina Maddox, officier en fonction,
remarque son air inquiet et lui demande ce qu’elle peut faire pour lui. McBride
lui répond « Vous devez m’arrêter, je viens de tuer ma fiancée d’une balle
dans la tête ». L’officier Maddox abasurdie ne répond pas sur le champ
alors McBride explique « ce n’est pas une blague ». Cette nuit là,
Andy Grosmaire, le père de Ann, la fiancée, se tient près du lit de sa fille
dans le service des urgences de Tallahassee
Memorial Hospital. Le visage de Ann est recouvert de bandages, elle est
inconsciente et intubée, mais Andy son père, l’entendit dire « Pardonne
lui » et il répondit de suite « Non, jamais, c’est impossible ».
Ann mourait cette nuit là.
Le système juridique
moderne met
l’accent sur le crime, la transgression de la loi et la peine encourue. Le
concept de ‘justice réparatrice’ prend en compte les dommages infligés afin de trouver un accord entre les
différentes parties – les victimes, les contrevenants et la communauté civile –
pour réparer les préjudices subis. Ce qui permet aux victimes qui souvent se
sentent mis à l’écart des poursuites judiciaires d’être entendues et de
participer, mais son rôle majeur est la déjudiciarisation. Ces programmes peu
nombreux restent en marge du système juridique pénal commun bien qu’ils
aient prouvé leur efficacité à réduire
le taux de récidive selon les recherches de l’Université de Pennsylvanie en
2007. Généralement, un intervenant rencontre séparément l’accusé et la victime,
et si les deux parties souhaitent un face à face sans attitude négative, si le
contrevenant se déclare entièrement décidé à une restitution complète alors
l’affaire est transférée du système de justice pénale contradictoire vers un
procès en justice réparatrice. Toutes les parties, le contrevenant, la victime,
l’intervenant et les services d’application de la loi se réunissent pour former
un groupe consultatif de justice réparatrice. Chacun expose son point de vue
sans être interrompu, à propos du délit et de ses conséquences, afin que les
parties parviennent à un consensus sur la manière de rachat du préjudice.
Ces
méthodes s’appliquent en règle générale pour des délits mineurs tels les
infractions contre les biens pour lesquelles les délits se compensent nettement
par un avantage – restitution de biens volés ou vandalisés. Les procédures proposées
permettent aussi de traiter les crimes d’agression violente mais sont peu
utilisées dans ces cas.
]…]
Pourtant les parents de Ann Grosmaire disent que ce pardon les a aider autant
que l’histoire de leur propre démarche pour pardonner. Leur histoire est
quelque chose de solide et de fort à laquelle ils peuvent se raccrocher dans
les moments de errance et tristesse de leur vie sans leur fille.
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