Nation-building
in Central Asia : The dynamics of ethnic boundaries. Part 2
Ethnic divisions can be vague and boundaries soft when they are not
salient in a given context of interaction. Moreover, individuals can feel
connected to different groups at different times.
These identifications can overlap, blend, and even oppose
each other, as they are related to various levels of social interaction. For
instance an individual can be a Catholic, have affinity with a French speaking
community, be proud of his migrant background and the city where he grew up,
all at the same time. The boundaries of all these groups one relates to will
only matter in contexts when ‘us’ is confronted with ‘them’ under circumstances
that matter. This article will propose five different forms of boundary
dynamics. According to Multilevel Process Theory, boundaries themselves can
either shift or disappear, or the groups they encompass can change their
hierarchy or try to alter their position.
Shifting through expansion- Actors can expand boundaries to include more members.
Shifting trough contraction- This phenomenon is usually witnessed with demands for more regional
autonomy or separatism and therefore based on stricter categories of locality.
Normative inversion- This strategy does not target the position of the boundary, but
reshuffles the social hierarchy of the different groups divided by this
boundary.
Repositioning- This dynamic refers to the different strategies a group undertakes to
change its own position vis-à-vis the other without challenging neither the
boundary nor the hierarchy.
Blurring boundaries- This strategy seeks to overcome ethnicity as a category for
classification. By promoting a whole new category like religion, citizenship or
ideology, actors can hope to decrease the salience of an existing ethnic
boundary and to invoke completely different criteria to stress common
characteristics.
However, actors try to construct and
shift boundaries according to their preferences, but are of course constrained.
The institutional environment or specific historic context (exogenous in this
model) shape actors’ preferences and interests in what strategies to pursue and
what boundaries to draw.
In conclusion of this short analysis of
Central Asia, it is clear that the institutional environment plays a key role
in the formulation of the actors’ interests; the power distribution enables
them to search for alternatives or disables them to start the process
altogether. Networking on the other hand allows for strategic choices and
alliances during the creation of boundaries between ‘us’ and ‘them.’ Jeroen Van den Bosch (Adam Mickiewicz University )
Les élènements
fondateurs de la notion de Nation en Asie Centrale : la dynamique des
frontières ethniques – Partie 2
Les
division ethniques restent imprécises et les frontières fragiles lorsqu’elles
ne forment pas l’élément essentiel des
interactions d’une communauté. De plus les individus peuvent se sentir reliés à
différents groupes au gré du temps. Ces identifications peuvent s’imbriquer, se
fondre entre elles ou même s’opposer puisqu’elles sont intimement liées à de
multiples interactions sociales. Par exemple, on peut être catholique, se
sentir proche d’une communauté qui parle le français, être fier de ses origines
étrangères et de la ville où on a grandi, tout ceci en même temps. Les
frontières de tous ces groupes auxquels on s’identifie deviennent agissantes
lorsqu’il y a confrontation pour de multiples raisons entre ‘nous’ et ‘eux’.
Cet article propose une distinction en cinq parties des dynamiques de création
de frontières. Suivant la Multilevel Process Theory les frontières peuvent
subir une mutation ou même disparaître ou les groupes qui les composent peuvent
changer la hiérarchie et essayer de modifier leur position.
La
mutation par expansion : les acteurs étendent les frontières afin
d’inclure des nouveaux membres dans leur communauté.
La
mutation par contraction : on retrouve ce phénomène lorsqu’il y a des
revendications d’autonomie régionale ou de séparatisme et par conséquent fondé
presque essentiellement sur la localité.
L’inversion
normative : cette stratégie ne vise pas la position des frontières mais
recompose la hiérarchie sociale des groupes distincts et divisés par cette
frontière.
Le
repositionnement : cette dynamique se réfère aux différentes stratégies qu’un groupe adopte pour modifier sa
position par rapport à un autre sans modifier les frontières ni la hiérarchie.
L’effacement
des frontières : cette stratégie tente d’abolir l’ethnicité comme
catégorie de classification. En favorisant une toute nouvelle catégorie comme
la religion, la citoyenneté ou l’idéologie, on espère minimiser l’importance
d’une frontière ethnique existante et invoquer des critères totalement
différents de définition de caractéristiques communes.
On
tente toujours de construire et de déplacer les frontières conformément à nos
besoins tout en se heurtant bien sûr à des contraintes. L’environnement
institutionnel ou un contexte historique spécifique modèlent les tendances, les
besoins et les choix dans les stratégies à adopter pour recomposer les
frontières.
Pour
conclure cette analyse à propos de l’Asie Centrale, l’environnement
institutionnel joue un rôle capital dans l’expression des intérêts. Le pouvoir
en place permet de rechercher des alternatives ou empêche tout prémisse de
changement. Cependant les réseaux sociaux permettent de faire des choix
stratégiques et de créer des alliances au cours de la création de frontières
entre ‘nous’ et ‘eux’. Jeroen Van den Bosch (Adam Mickiewicz University)
Photos credit : Eurasian Research Institute
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