Tikopia - Marie Aupourrain - Society from the remote southeastern
Solomon islands, populating Tikopia but also spread in other islands of Temotu
Archipelago (Santa Cruz Islands) [5 500].
This tropical island is mountainous and
volcanic, its coastal areas are bordered by marshland of mangroves dominated by
high lands above 1000 metres. Tikopia people practice slash and burn
horticulture, cultivates yams on the coast, taro crop in the woods and sago
palm and sweet potatoes on the highlands. That is in addition to the
cultivation on bananas, coconuts, Betel nuts and breadfruits.
They fish in the sea (fishes like bonito,
dolphins, turtles), in the reefs and the marshlands of mangroves (shellfish).
They do so by angling, drifting net or with ichtyotoxic plants. The canoes are
fashioned from a single tree trunk or with sheet piling wood ; they are often
outrigger canoes or double hull (catamarans).
Fishermen and farmers living in villages in
which each house shelters a more or less extended family, the Tikopia stand out
from each other according to one of the two geographical areas of the island (faea and ravenga) in addition to one of the four territorial clans (kainanga) respectively symbolised by the
yam, the taro, the coconut and the breadfruit. The chief of each clan is the
only one to know the names of the primordial ancestors and along with the
elders decides of the ritual actions. Due to his ancestral descent to the deity
instigator of customs, one of the chief possesses authority over the community
as a whole. All the Tikopia participate in the annual ceremonial cycles (mainly
ancestors worshipping). Mostly religious affairs are not separated from the
kinship system responsible for the extending, from one ritual onto the other, of
the existing socio-cosmic ties between men and things. One of the main cultural
features is the tremendous development involving exchange systems that,
covering nature and human community, drive the community to replicate its own system.
Common worship of Anglicanism is usual.
Adornments consist of beaten bark cloths,
braiding fibres, shells, pierced teeth (dolphins, sharks and bats) fixed on
cords, also feathers are among others significant attributes defining people or
social groups. They are bound to the flow of food, shell and feathers money.
Tattoos and body painting are also very widespread.
Tikopia language belongs to the
Austronesian family.
From 1930 and during many years, the
British anthropologist Raymond Firth studied the Tikopia society.
Author and translator : Marie Aupourrain -
Tikopia : Société de l’extrême
sud-est des îles Salomon, peuplant Tikopia mais répartie aussi dans les autres
îles de l’archipel des Temotu (îles Santa Cruz) [environ 5 500].
L’île
est montagneuse et volcanique, ses zones côtières sont bordées de marécages de
palétuviers dominés par les hautes
terres au dessus de mille mètres d’altitude. Les Tikopia pratiquent
l’horticulture sur essarts et cultivent l’igname près des côtes, le taro en
forêt, le sagoutier et la patate douce sur les hautes terres. A cela s’ajoute
la culture du bananier, des cocotiers, des aréquiers, du manioc et de l’arbre à
pain.
La
pêche se pratique en mer (poissons dont la bonite, dauphins et tortues), sur
les récifs et dans les marécages de palétuviers (crustacés). Elle se fait à la
ligne, au filet ou à la nivrée.
Les
pirogues sont taillées dans un tronc d’arbre ou faites de palplanches ;
elles sont souvent à balancier ou à double coque (catamarans).
Pêcheurs
et agriculteurs vivant dans des villages dont chaque maison abrite une famille
plus ou moins étendue, les Tikopia se distinguent selon leur appartenance à
l’une ou l’autre des deux zones géographiques (faea et ravenga) de
l’île, et à l’un des quatre clans non territoriaux (kainanga) que symbolisent respectivement l’igname, le taro, la noix
de coco et le fruit de l’arbre à pain. Chacun de ces clans a un chef, qui
connaît seul les noms des ancêtres primordiaux, et décide avec les anciens des
actions rituelles. L’un des quatre chefs, du fait de sa filiation ancestrale
avec la divinité instigatrice des coutumes, possède une certaine autorité sur
la société toute entière. Toute la société participe aux cycles cérémoniels
annuels (principalement, célébration des ancêtres). Généralement le domaine
religieux n’est pas distinct du système des relations sociales chargé de
reconduire de cérémonie en cérémonie, une entente socio-cosmique des êtres et
des choses. Une des caractéristiques culturelles est l’extrême développement
des systèmes d’échanges qui, englobant nature et société, attelle la société à
la tâche de reproduire son propre système. Le culte anglican est en outre
pratiqué par d’assez nombreux convertis.
Les
parures constituées de tissus d’écorce battue, de fibres tressées, de
coquillages, de dents (de dauphins, requins et chauves-souris) percées et
montées sur des cordelettes, mais aussi de plumes, sont entre autres des
attributs composant les personnes et les groupes sociaux. Elles sont liées à la
circulation des nourritures, des monnaies de coquillages et de plumes. Les
tatouages et les peintures corporelles sont très répandus.
Musique,
danses et chants sont très répandus ; ils expriment parfois un accord
retrouvé avec les ancêtres et les déités.
La
langue Tikopia appartient à la famille austronésienne.
Les
Tikopia ont été étudiés à partir des années 1930 par l’anthropologue
britannique Raymond Firth.
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