Name and Coat of Arms: Matrilateral
Relations in Aristocratic Medieval Kinship (XIIIth-XIVth Centuries)
Anthroponymy
and heraldic evidences are incentive together, between XIIth and XIVth centuries, to upgrade the matrilateral
aspect of the bilateral kinship system in occidental society of the Middle
Ages. The transmission of names and coats of arms by women is common, when
their dowry and inheritance of material and non material goods is important. The
phenomenon express that the marriage is homo- or hypogamic for the wife. Sometimes,
according to the seal of any princesses (Jeanne de Châtillon, countess of
Alençon and Chartres , Yolande de Flandre-Cassel, and her mother Jeanne de Bretagne), the
passing on of name and coat of arms goes from mother to daughter, even from
grandmother to granddaughter. This practice is a real feminine discourse of
kinship, a celebration of the ancestresses’ prestige, a commemoration of their
part in the lineage increase.
The name is the first emblem , the oldest,
the most universal. From the XIth century in the Medieval West, profound
changes underway in its application : drastic reduction of the number of
personal names, large preponderance of the choice, emerging and incremental diffusion of different
types of nicknames that soon become hereditary.
Alongside other distinguishing marks arose
: coats of arms, are being transmitted hereditarily, and their application spreads
in a large part of the society : women, burghers, clerics, communities.
La photo en haut à droite : pierres armoriées avec à gauche le cerf volant et à droite la ceinture espérance, deux emblèmes des ducs de Bourbon ancêtres des rois de Bourbon. (mur du musée Anne de Beaujeu, Moulins sur Allier, France)
The picture above on the right : heralding stones on the left the flying deerand on the right the belt of hope both emblems of the Bourbon Dukes, ancestors of the former Bourbon kings linage. (wall of the musem Anne de Beaujeu, Moulins sur Allier, France)
La photo en haut à droite : pierres armoriées avec à gauche le cerf volant et à droite la ceinture espérance, deux emblèmes des ducs de Bourbon ancêtres des rois de Bourbon. (mur du musée Anne de Beaujeu, Moulins sur Allier, France)
The picture above on the right : heralding stones on the left the flying deerand on the right the belt of hope both emblems of the Bourbon Dukes, ancestors of the former Bourbon kings linage. (wall of the musem Anne de Beaujeu, Moulins sur Allier, France)
http://droitcultures.revues.org/2849 Ici texte intégral en français.
Le
nom et les armes : la matrilinéarité dans la parenté aristocratique du
second Moyen Âge
L’étude conjointe de l’anthroponymie et de
l’héraldique, entre le XIIe et le
XIVesiècle, invite à réévaluer la place de la
matrilinéarité dans le système de parenté bilatéral de la société de l’Occident
médiéval. La transmission des noms et des armoiries en voie féminine est
courante lorsque, par dot ou par héritage, la femme apporte au mariage des
biens matériels et immatériels importants. Le phénomène accompagne les cas,
assez fréquents à l’époque, d’unions hypogamiques ou au moins homogamiques de
l’épouse. De plus, comme le montrent les sceaux de certaines princesses (telles
Jeanne de Châtillon, comtesse d’Alençon et de Chartres, héritière du comté de
Blois, Yolande de Flandre-Cassel, comtesse de Bar, ou sa mère, Jeanne de
Bretagne), la transmission des noms et armoiries se fait aussi de mère à fille,
voire d’aïeule à petite-fille. Ces pratiques constituent un discours proprement
féminin de la parenté qui, en dépit du caractère patriarcal de la société, est
destiné à commémorer le prestige des aïeules et leur rôle dans l’accroissement
de la puissance des lignages.
Le nom est le premier des emblèmes, le plus
ancien, le plus universel. Dans l’Occident médiéval, à
partir du XIe siècle, de
profondes mutations affectent ses usages :
réduction spectaculaire du nombre des noms personnels, forte
prépondérance du choix, apparition et
diffusion progressive de différents types de surnoms bientôt héréditaires.
Parallèlement, d’autres signes d’identité
voient le jour : les armoiries, se transmettent héréditairement, et leur
usage se diffuse dans une grande partie de la société : femmes, clercs,
bourgeois, collectivités.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire