5/23/2015

Yerli Halkların hukuklarının Tanıma ve eyalet hukuku1 - göçebelik - Kuzey Rusya Yerli Halkları Derneği'nin (RAIPON) - Rengeyiği takip etmek

Recognition of Indigenous Peoples’ Laws by State Law : nomadism- Why do they pass laws? Of the many reasons one is definitely to defend the human right to distinctiveness. In the diverse modern context this is as important as any of the human rights which are defended in all civilized societies. Without the realization of the right of a person to be culturally distinct, the right to life of those following the reindeer is hardly to be recognized. And this is the lifestyle pursued by over ten of the peoples of the Russian Federation (RF). Reindeer herding is in fact the only possibility for them and their traditions to survive. For the majority of indigenous small-numbered peoples of the North of Russia, the issues related to the rights and possibilities of continuing reindeer herding have recently played a pivotal role. Reindeer herding that provides for the material basis of their lives – for transport, food, clothing and shelter. The reindeer is the main symbol of aboriginal culture in the world outlook of Northern peoples, their folklore, their rites and celebrations, their ways of teaching their young. The reindeer is their main sacrificial animal. Aboriginals constantly underscore the inseparable link between people and reindeers. They foresee their existence as distinct peoples only through the preservation and development of reindeer herding as a way of life. They cannot imagine their future without reindeer, which constitute the basis of their well-being and ensure their survival. The reindeer itself chooses the way it will go, and feeds itself while traveling long distances, and the Northern people follow it. The possibilities of reindeer herding are constantly diminishing as a result of the alienation of pastures to industrial exploration in the northern region. Moreover, many young people when they come home from boarding schools no longer have a clear idea of the nomadic life, and do not associate themselves with it. However, some changes have been taking place recently, and private family reindeer herding is becoming popular in some regions of the North. How may we help those who want to preserve, and in some regions, to revitalize this ancient, but still modern, if not eternal activity of people living in the North? One way today is to ensure their legal rights in the context of the current Russian legal system where the role of customary norms regulating the status of these peoples is significant in national legislation. In practice there remains much to be done in this sphere. The newly adopted laws “considering customs and traditions of indigenous peoples” are in limbo. In order to make customs an effective legal remedy, collaboration between aboriginals themselves, anthropologists and legal experts is required. Recognition of Indigenous Peoples’ Laws by State Law In 1993 the status of indigenous peoples of the North was constitutionally regulated. The state guaranteed their rights according to the acknowledged principles and norms of international law and the international treaties of the Russian Federation (article 69 of the Constitution). “The protection of the original environment and traditional way of life of small-numbered ethnic entities” were recognized as within the state authorities’ special competence (article 72). In defining the legal status of indigenous small-numbered peoples, an important role is played by articles of the constitution which state that the land and other natural resources are used and protected by the Russian Federation as the basis of the life and activities of peoples inhabiting a certain area (article 9), which declare the status of autonomous districts as subjects of the Russian Federation (article 65), and which provide that local government is exercised with consideration of historical and other local traditions (article 131). Certain legal provisions connected with the status of indigenous peoples are contained in the Land Code, the Water Code, and some federal laws. New opportunities for the defense of indigenous rights are provided in special federal laws concerning the legal regulation of different aspects of the life of these peoples. These include the law On Guarantees of the Rights of Indigenous Small Numbered Peoples of the Russian Federation, RF, 1999; the law On General Principles of the Organization of Indigenous Small-Numbered Peoples of the North, Siberia and the Far East, RF, 2000; and the law On Territories of Traditional Land Use of Indigenous Small-Numbered Peoples of the North, Siberia and the Far East, RF, 2001. In this legislation the rights of indigenous peoples and the powers of authorities are defined in the spheres of the organization of their life and activities, nature management, and protection of languages and cultures. One particular feature of the new legislation is the integration of customs and traditions of these peoples into the state legal system. Moreover, it should be noted that it allows for the taking into consideration of customs and traditions of indigenous nature management, in the determination by obschinas1 of issues regarding internal development, and in their legal defense. N. Novikova

La reconnaissance des droits des peuples autochtones par le droit étatique : nomadisme
Pourquoi élaborer des lois ? L’une des nombreuses raisons de ce phénomène est certainement de défendre le droit de l’homme à la diversité. Dans un contexte moderne de diversité, ce droit est aussi important que n’importe lequel des droits de l’homme protégés dans toutes les sociétés civilisées. Sans la réalité du droit de toute personne à une culture différente, le droit d’exister de « ceux qui suivent le renne » peut difficilement être reconnu alors qu’il s’agit d’un mode de vie suivi par plus de dix peuples de la Fédération de Russie. En réalité, l’élevage des rennes est, pour ces peuples et pour leurs traditions, le seul moyen de survivre. Pour la majorité des peuples autochtones numériquement peu importants du Nord de la Russie, les questions concernant le droit et les possibilités de poursuivre leur activité d’élevage de rennes ont joué récemment un rôle essentiel. L’élevage de rennes constitue la base matérielle de leur existence tant pour le transport, l’alimentation ou l’habillement que pour l’habitat. Le renne est le principal symbole de la culture aborigène dans la conception du monde des peuples du Nord, dans leur folklore, leurs rites et célébrations et la façon d’éduquer les jeunes. Le renne est le principal animal sacrificiel. Les autochtones soulignent constamment le lien indéfectible existant entre les hommes et les rennes. Ils n’envisagent leur existence comme peuple qu’à travers la préservation et le développement de l’élevage de rennes en tant que mode de vie. Ils ne peuvent imaginer leur avenir sans le renne qui constitue le fondement de leur bien-être et assure leur survie. C’est le renne lui-même qui choisit où il va, il se nourrit pendant de longs voyages et les peuples du Nord le suivent. Les perspectives de l’élevage de rennes sont en constante diminution, conséquence de l’aliénation des pâturages au profit des exploitations industrielles dans la région du Nord. En outre, lorsqu’ils rentrent chez eux après avoir étudié dans des collèges, de nombreux jeunes n’ont plus une vision claire de la vie nomade et ne s’y associent plus. Cependant quelques changements ont récemment eu lieu et l’élevage familial de rennes devient populaire dans certaines régions du Nord. Comment pouvons-nous aider ceux qui veulent préserver et, dans certaines régions, faire revivre, cette activité des peuples vivant dans le Nord, ancienne mais toujours moderne si ce n’est éternelle ? Il existe aujourd’hui un moyen qui est celui de garantir leurs droits dans le contexte du système juridique russe actuel puisque le rôle des normes coutumières régissant le statut de ces peuples est reconnu par la législation nationale. Il reste, dans la pratique, beaucoup à faire dans ce domaine. Les lois récemment adoptées « à propos des coutumes et traditions des peuples autochtones » sont demeurées dans les limbes. Afin que les coutumes puissent constituer un recours juridique effectif, une collaboration est requise entre les autochtones eux-mêmes, les anthropologues et les experts juridiques.
En 1993, le statut des peuples autochtones du Nord a été intégré dans la Constitution de la Fédération de Russie. L’État a garanti les droits de ces peuples conformément aux principes et normes universellement reconnus du droit international et des traités internationaux de la Fédération de Russie (art. 69 de la Constitution). « La protection de l’environnement naturel et du mode de vie traditionnel des entités ethniques numériquement peu importantes » a été reconnue comme relevant de la compétence conjointe de la Fédération de Russie et des Sujets de la Fédération de Russie (art. 72). Dans la définition du statut juridique des minorités autochtones, les articles de la Constitution qui disposent que la terre et les autres ressources naturelles sont exploitées et protégées dans la Fédération de Russie en tant que base de la vie et de l’activité des peuples vivant sur le territoire concerné (art. 9), qui instituent le statut des territoires autonomes en tant que sujets de la Fédération de Russie (art. 65) et qui stipulent que l’auto-administration locale s’exerce en tenant compte des traditions ancestrales et locales (art. 131), jouent un rôle très important.Certaines dispositions légales concernant le statut des peuples autochtones sont inscrites dans le Code foncier, le Code des Eaux et certaines lois fédérales. De nouvelles perspectives pour la défense des droits des autochtones sont contenues dans des lois fédérales spéciales concernant la réglementation de différents aspects de la vie de ces peuples. Il s’agit de la loi « Sur les garanties des droits des peuples autochtones numériquement peu importants de la Fédération de Russie » de 1999, de la loi « Sur les principes généraux de l’organisation des communautés (obshchina) des peuples autochtones numériquement peu importants du Nord, de Sibérie et d’Extrême Orient » de 2000 et de la loi « Sur les terres faisant l’objet d’une exploitation traditionnelle par les peuples autochtones numériquement peu importants du Nord, de Sibérie et d’Extrême Orient » de 2001. Selon cette législation, les droits des peuples autochtones et le pouvoir des autorités sont définis dans les domaines de l’organisation de leur vie et de leurs activités, la gestion de l’environnement et la protection des langues et des cultures. Un trait particulier de cette nouvelle législation est l’intégration des coutumes et traditions de ces peuples dans le système juridique étatique. Il faut en outre souligner que cela permet de prendre en compte les coutumes et traditions suivies dans l’exploitation des ressources naturelles par les autochtones, dans la résolution des problèmes concernant le développement interne et la défense de leurs droits. Les sujets de la Fédération de Russie ont adopté des lois relatives aux peuples autochtones qui développent souvent les dispositions de la législation fédérale.


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