Please Britain, don't let Mubarak inspire your response to unrest – extracts.
It's not the riots that remind me of the Egyptian uprising – it's the disdain for civil liberties that leaders in both countries show
Mona Eltahawy guardian.co.uk Friday 12 August 2011-08-16
Water cannon? Calling in the army? Shutting down or disrupting mobile phone messaging services and social networks in times of civil disorder? Oh the irony of ironies. Six months after my country's dictator, Hosni Mubarak, stepped down after 18 days of a popular uprising, British prime minister David Cameron, members of parliament and the security services were seriously discussing those draconian measures in response to days of riots.
Forget nonsensical comparisons between the rioting and the Egyptian revolution. Compare instead the leaders' uncannily similar reactions to what they perceive as crises. Remember that Cameron and a whole host of other Mubarak allies roundly and rightfully condemned him for shutting down the internet, using water cannon against demonstrators, etc. It's enough to make you wonder if Mubarak is moonlighting as a consultant on the most effective ways to chip away at civil liberties around the world as he awaits the next session of his trial for murder and corruption.
]…]Allow me a moment of colonial digression; Egypt and Britain do after all have a history of misplaced lip service for freedom. When Lord Cromer was running the colonial show in the early 20th century, he developed a fervour for Egyptian women's rights at the very time that women back home in Victorian Britain were infamously told to "lie back and think of England".
]…]After years of being stereotyped by violence and passivity in the face of brutal regimes, excuse us as we break free from that demonisation to offer you some friendly advice: in times of crises, leaders – democratically elected or not – too easily invoke "stability" to run roughshod over civil liberties. I now live in New York City where we're about to commemorate the 10th anniversary of 9/11. Remember Bush, the Patriot act, Guantánamo, etc?
Don't loot, don't burn. Burn instead with moral indignation that your government could seriously consider measures that we rose up against and continue to fight in Egypt. With that spirit in mind, The Big Pharaoh tweeted: "My British friends, I can lend you the brush I used to clean up #tahrir for #londoncleanup." Let Tahrir inspire you to clean up and to rise up to protect your rights.
De grâce, ne laissez pas Mubarak influencer votre attitude répressive face aux troubles actuels au Royaume-Uni. Ce ne sont pas les émeutes qui me rappellent le soulèvement égyptien mais le mépris pour les libertés civiles que les dirigeants des deux pays ont affiché. Mona Eltahawy guardian.co.uk vendredi 12 Août 2011 – extraits.
Canons à eau, appel à l’armée, obstruction et interruption des services de messagerie mobile et des réseaux sociaux en temps de troubles civils ? Paradoxe ironique. Six mois après le départ de notre dictateur Hosni Mubarak causé par dix huit jours d’insurrection populaire, le premier ministre britannique David Cameron, les membres du parlement et les services de sécurité débattent sérieusement sur l’utilité de ces mesures draconiennes en réponse aux soulèvements de ces derniers jours. Oublions un instant la comparaison entre les soulèvements anglais et la révolution égyptienne pour nous tourner vers les réactions impuissantes des deux gouvernements face à ce qu’ils perçoivent comme des crises. Souvenons nous que Cameron et de nombreux alliés de Mubarak le condamnaient pour avoir bloqué internet et utilisé les canons à eau contre les manifestants …etc. Cela suffit pour se demander si Mubarak ne serait pas un travailleur dans l’ombre en tant que consultant sur les méthodes de répression des libertés civiles dans le monde alors qu’il prépare la prochaine session de son procès pour meurtre et corruption.
Je vais me permettre une parenthèse coloniale, l’Egypte et le Royaume-Uni partagent une tradition de belles paroles relatives aux libertés. Quand Lord Cromer dirigeait les démonstrations coloniales du début du Xxème siècle il faisait preuve d’un grand intérêt pour les droits des femmes égyptiennes au moment où les femmes britanniques au foyer étaient considérées par l’Angleterre victorienne comme ‘se reposant et pensant à l’Angleterre’ ou bien ‘l’oisiveté leur suffit’.
]…]Après avoir été stéréotypés de peuple violent et passif face à nos gouvernement brutaux, nous pouvons désormais, après nous être libérés de ce pouvoir diabolique, en toute humilité vous conseiller : en temps de crise, les dirigeants, élus démocratiquement ou non, allèguent trop aisément l’ ‘équilibre’ et ce faisant oublient les libertés civiles. Je vis en ce moment à New York où les américains commémorent le dixième anniversaire du 11 septembre. Souvenez vous de Bush, Guantanamo, etc ?
Ne pillez pas, n’incendiez pas. Brûlez votre énergie à vous indigner moralement contre votre gouvernement et ces mesures que nous mêmes continuons à combattre en Egypte. Dans cet état d’esprit le grand pharaon disait : » Amis britanniques je peux vous fournir le balai que j’ai utilisé pour le nettoyage de la place Tahrir afin que vous puissiez faire la même chose à Londres » . Laissons Tahrir inspirer notre révolte et notre soulèvement pour protéger nos droits.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire