Hiyerarşi'den
kozmos'e – bütün'den
hiçlik'te - birleşik
fark'ta içinde - önce : fark (διαϕορά)
dua insanlar arasında – sonra : biyoloji, genetik, ırk –
kozmos yok, deneyüstülük
yok / Translated
by myself - “If
all things were equal, nothing would exist” 1.
From Cosmos to Hierarchy in Dionysios the Areopagaite 'sixth
century' - « SI
TOUTES CHOSES ETAIENT EGALES, IL N'EXISTERAIT RIEN » 1.
Denys
l’Aréopagite, Le
Livre de
la
Hiérarchie céleste, sixième siècle
“If all things were equal, nothing would exist” 1. From Cosmos to Hierarchy in Dionysios the Areopagaite 'sixth century'
What
is likely to be obscure is the un-stated relation the bishop of Hippo
presumes between the equality of modernity, a sort of imposed
similitude, and totality. The Greek term hierarchy, that which
describes the creation of wholes, was invented a century after Saint
Augustine’s death by a Syrian monk, who called himself Dionysios in
order to describe the sacred ordered relationship of creatures to
their Creator. Despite the articulation of the one God through the
relations of the three Trinitarian hypostases, the Christian God
is always considered as united in the distinction of three persons.
The spectrum from totus,
a whole, to nothing(ness) (nihilum)
in Saint Augustine’s maxim is today no longer commonly used and
therefore neither Dionysios’ understanding of a hierarchy inherent
in creation nor Augustine’s belief in a real personal, omnipotent
Creator, present in “modern” minds to justify Augustine’s
observation. The virtue of difference, nowadays everyhere affirmed,
has over the centuries become a division favouring fragmentation and
not convergence; in the sixth-seventh century mindset, difference
(διαϕορά) was what created space for communion between
persons. Such theology is no longer be taken seriously by which
social science cannot describe man’s “society” with God. The
moderns in order to understand human society, set aside cosmology and
started afresh from the individual or from society as a whole. In
Marx, Toennies, Durkheim and Weber, one feels that an intellectual
revolution is taking place. Especially in Toennies and Weber, the
whole to which one once belonged in Western Europe had become the
nation state of which they are individual citizens, furnishing them
with rights and some obligations. After the seventeenth century, once
the nation had been presented as the true whole and God ushered off
centre stage, the state governed with a new set of values another
whole, society, introduced as the genuine totality, that social
backdrop against which all human action takes place. We oughtn’t to
forget that the word “society” at the time was a neologism. From
the seventeenth century onwards, the experience of belonging to that
earlier, vaster whole, God, as a member
of a body of which Christ was the head, had withered. Church came to
be considered by agnostics as just another institution establishing
meaning in the social landscape. In most European societies
agnosticism and individualism certainly go hand in hand. Clearly
something is left out, where neither the kingdom, nor the nation
state society nor even society possess the encompassing qualities
that the Christian God had encompassed. In this sense they are pseudo
wholes. Without an account of the rise and eclipse of Christianity,
any description of these realities is incomplete.
Both
society and the state, with their polities of varying scales, derive
nation from a notion of totality initially present in Western Europe
due to the Christian revelation. Hence the need for a true separation
from this theology, achieved by abandonning the very concept of an
undivided whole. Biology crowned with a naturality, and later driven
by genetics, eventually replaced the earlier theology but they could
not explain the basic issue of social bonds, hence the need for a
science of sociability. Where no uncreated divine energies penetrated
from God down through the cosmos to man, cosmology would henceforth
have to become a different, more natural and neutral face than in one
that included God. As the Creator was absent so was transcendence.
For
the first time in western Europe since the sixth century, during the
twentieth century Christianity lost the credibility to bridge the
gap from the personal self to the whole, the totality who is God. If
that monotheistic
link has fissured and needs restoration, this was not the first time
such a reconstruction loomed urgent. The central religious
experience of Christians is one of being saved from a universe
riddled by mortality (and hence corruptability, sin) by being
incorporated into Christ’s resurrection from death. Salvation is a
performative in the sense that Christ accomplishes it. Christ says
that he is the way, the truth and the life (John 14:6). Creation is
revealed as having a cosmology embodying this divine economy, a
providential plan which offers Christians a new mode of being. I will
try to explain how the word “hierarchy” was used to describe the
dynamics of the Christian relationship to God and how this use later
opened the flood gate to a certain individualism. Stephen
C. Headley
« SI
TOUTES CHOSES ETAIENT EGALES, IL N'EXISTERAIT RIEN » 1.
Denys
l’Aréopagite, Le
Livre de
la
Hiérarchie céleste, sixième
siècle
Ce
qui peut sembler obscur c'est cette relation implicite que l'évêque
d'Hippone suppose entre l'égalité inhérente à sa modernité, une
sorte de similitude arbitraire, et la totalité. Le terme grec
hiérarchie qui décrit la création des ensembles, était inventé
un siècle après la mort de Saint-Augustin par un moine syrien,
Pseudo-Denys afin de décrire la relation d'ordre sacrée entre les
créatures et leur Créateur. Malgré
l'articulation des relations entre un seul Dieu et les trois
hypostases de la Sainte Trinité, le Dieu chrétien est toujours
considéré comme uni dans la distinction des
trois personnes. L'ensemble
d'éléments de totus
, un tout, jusqu'au seuil du
néant (nihilum) de la
maxime de Saint Augustin est un concept qui ne s'utilisait plus, et
c'est la raison pour laquelle Pseudo-Denys n'appréhende
pas la hiérarchie inhérente
à la Création ni ne croit à la présence d'un Créateur omnipotent
présent dans les esprits 'modernes' qui
justifient les observations de Saint-Augustin. La vertu de la
différence, de nos jours exprimée partout, est devenue au cours des
siècles une division favorisant la fragmentation plutôt que la
convergence ; dans les esprits du sixième et septième siècle,
différence (διαϕορά)
était
l'espace que les personnes qui communient ensemble établissent.
Cette conception théologique n'est plus d'actualité puisqu'elle
représente un obstacle pour les sciences sociales dans leurs
descriptions de la société de 'l'homme' en relation avec Dieu. Afin
de comprendre les sociétés humaines, les 'modernes' mettent de côté
les références cosmologiques et
repartent sur les bases de l'individu ou
de la société en tant qu'un tout. Dans les ouvrages de
Marx, Toennies, Durkheim et
Weber, on
voit une révolution intellectuelle s'installer, Plus spécialement
chez Toennies et Weber pour qui la société à laquelle ils
appartiennent en Europe occidentale est devenue l’État-Nation,
dont ils sont les citoyens, qui fournit la nouvelle nomenclature des
droits et devoirs. Au détour du dix-septième siècle, quand la
Nation est présentée comme la réelle totalité et que Dieu est
effacé de la scène centrale, l’État gouverne avec un nouvel
ensemble de valeurs, un nouveau tout, la société, introduite comme
l'authentique totalité, le contexte social dans
lequel prend forme les actions humaines. N'oublions pas qu'à cette
époque le mot société était un néologisme. Depuis les
dix-septième siècle, l'expérience d'appartenir à cet 'avant', ce
vaste tout, Dieu, en tant que membre de ce corps dont Jésus était
la tête a dépéri. L’Église est alors envisagée par les
agnostiques comme telle ou telle autre institution établissant un
sens dans le paysage social. Dans la plupart des sociétés
européennes l'agnosticisme et l'individualisme vont de pair. Il y a
quelque chose de réellement négligé, abandonné, ni le royaume, ni
la société de l’État-Nation, ni la société elle-même ne
possèdent les qualités englobantes que le Dieu chrétien possède.
Dans ce sens, ce sont des 'pseudo-touts'. Aucune
description des réalités de l'histoire ne peut être complète sans
tenir compte de la naissance et de l'éclipse de la religion
chrétienne.
La
société et l’État avec leur politiques à échelles variables,
écartent la Nation de la notion de totalité initialement présente
en Europe occidentale dans
le dogme
de la Révélation chrétienne. Ainsi le besoin d'une réelle
séparation de cette théologie s'est réalisé par l'abandon de ce
même concept d'un tout indivisible. La biologie couronnée par le
besoin de naturalité, puis plus tard par la génétique, a remplacé
la théologie précédente mais ne pouvait pas expliquer les
problèmes liés aux relations sociales, d'où la nécessité des
sciences sociales. Là où n'existe pas d'énergies divines pénétrées
de Dieu puis descendant à travers le cosmos vers l'homme, la
cosmologie devait dorénavant
devenir quelque chose de différent, plus naturel et plus neutre que
cette chose incluse dans Dieu. La transcendance n'existait plus
puisque le Créateur était absent.
Pour
la première fois en Europe occidentale depuis le sixième siècle,
la religion chrétienne a perdu, au cours du vingtième siècle, la
possibilité d'établir une passerelle entre l'individu et le tout,
la totalité étant Dieu. Si ce lien monothéiste s'est brisé et a
besoin de reconstruction, ce n'est pas la première fois qu'un tel
relèvement soit aussi urgent. L'expérience religieuse prédominant
la chrétienté se fonde sur un univers corrompu par la mortalité
(d'où la corruption, le péché) incorporé dans la mort et la
résurrection du Christ. Le salut est performant dans le sens où
c'est le Christ qui le
réalise. Le Christ dit qu'il est la manière, la vérité et la vie
(Jean 14:6). La Création se révèle par l'incarnation cosmologique
de cette organisation divine, une représentation providentielle qui
offre aux chrétiens une nouvelle manière d'être. J'essaierai
d'expliquer comment on utilisait le mot 'hiérarchie' pour décrire
la dynamique de la relation chrétienne à Dieu, et comment cette
utilisation a ouvert les portes à un individualisme certain. Stephen
C. Headley
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