Beware of ‘educated’ Turks
Friday, September 3, 2010
The late Turkish thinker Celal Yalınız once complained of 'an ignorance that is possible only with education.' Unfortunately, that sums up much of what our 'education system' really does. This week, Turkey’s Education Personnel Labor Union, or Eğitim Bir-Sen, revealed a survey that mapped out the political attitudes in Turkish society. Bookishly titled, “Otherness in Turkey as a Common Identity,” the research focused on how people identified themselves in this society and how they looked at other identities. People were asked what they called themselves first. Fully 52 percent said that they were “Turkish first.” Another 33 percent were “Muslim first.” Those who opted for “Kurdish first” were a modest 5 percent, nicely equaling the votes of the successive pro-Kurdish political parties.
Atatürkists and Kurds The more interesting part of the survey was the political categories that people identified with. The most popular tags were “democrat” and “nationalist,” which were equally shared by 22 percent of the population. After that, 17 percent defined themselves as “Atatürkist” and 10 percent preferred to be called “Islamist.” Interestingly, the “Atatürkists” turned out to be the least supportive of the reforms to broaden Kurdish rights. ]…]
But this was a surprising result (at least for the uninitiated foreigner) because the “Atatürkists” were also the more educated part of society. The survey underlined this paradoxical relation between “the level of education” and “the support for the democratic opening” for Kurdish rights: “As the level of education falls, the number of those who see the democratic opening as a positive step increases. Conversely, as the level of education rises, the number of those who see the democratic opening as positive declines.” As I said, this might be surprising to foreigners, particularly Westerners, who tend to presume that “education” and “liberal values” go hand in hand. That is indeed the case in Western countries, as the liberals often constitute the more educated part of society, while you find xenophobia and cultural monism in the less educated classes. So, one wonders, why Turkey is so exceptional?
The answer might be in the education system. In the West, education is designed mainly to raise critical and democratic-minded individuals. But Turkish education, from primary school to universities (yes, even the universities), is designed to raise generations “loyal to the principles and revolutions of Atatürk.”
Unfortunately, those “principles and revolutions” don’t include concepts such as individual freedom, cultural diversity, and, alas, even democracy. (In case you haven’t noticed, Atatürk has a zillion sayings about nationalism, secularism or “republicanism,” but hardly anything on democracy.)
That’s why a mind shaped by the Turkish education system, unless tainted by some other factor, will be a staunch nationalist, secularist, and “republicanist” — but hardly a liberal or democrat. ]…]
Prudence envers les Turcs ‘bien éduqués’. Vendredi 3 septembre 2010 – Mustafa Akyol http://thewhitepath.com/unveiling-turkey/beware-of-%E2%80%98educated%E2%80%99-turks/
Le philosophe turc Celal Yalınız se plaignait un jour de ‘ l’ignorance que l’on acquiert uniquement à travers l’éducation’. Malheureusement cette phrase résume bien l’action de notre ‘système éducatif’. Cette semaine, le Syndicat des Personnels Enseignants en Turquie, ou Eğitim Bir-Sen, a révélé les résultats d’une enquête sur le comportement des turcs face à la politique de leur pays. Titrée ‘ L’altérité en Turquie conforme à une Identité Commune’, les recherches se concentraient sur la manière dont les gens s’identifient dans cette société et leur regard sur les autres. Ils devaient d’abord s’identifier. 52% ont répondu qu’ils étaient ‘d’abord Turcs’, 33% qu’ils étaient ‘d’abord Musulmans’, ceux qui optaient pour ‘d’abord Kurdes’ n’étaient que 5%, égalant en effet les résultats des votes des partis pro-kurdes.
Atatürkistes et Kurdes. La part la plus intéressante du sondage concernait les catégories politiques auxquelles s’identifiaient les participants. Les réponses les plus fréquentes, ‘démocrates’ et ‘nationalistes’ se partageaient chacune 22% des sondés. Ensuite, 17% se définissaient comme ‘Atatürkistes’ et 10% préféraient être définis comme Islamiques. Etrangement, les ‘Atatürkistes’ étaient les moins enthousiastes à soutenir les réformes visant à élargir les droits des Kurdes.]…] Ce résultat était surprenant – au moins pour un étranger non-initié – car les Atatürkistes comptent parmi les plus éduqués de la société turque. Le sondage soulignait cette relation paradoxale entre le ‘niveau d’éducation’ et le ‘soutien à la tolérance démocratique’ concernant l’élargissement des droit des Kurdes. Plus le niveau d’éducation diminue plus le nombre de partisans de la tolérance démocratique augmente. Inversement plus le niveau d’éducation est élevé plus le nombre de partisans de la tolérance diminue. Comme je le disais, ce fait paraît surprenant pour les étrangers, particulièrement les occidentaux, qui ont tendance à supposer qu’ ‘’éducation’ et ‘valeurs libérales’ s’expriment conjointement. C’est effectivement le cas dans les pays occidentaux, où les ‘tolérants ‘ font partie des gens les mieux éduqués de la société, alors que la xénophobie et le monisme se trouve plus souvent dans les classes moins éduquées. On peut alors se demander en quoi la Turquie est si atypique.
La réponse se trouve peut-être dans le système d’éducation. En occident, l’éducation a pour but de transmettre la capacité à formuler des avis critiques et démocratiques. En Turquie, depuis l’école primaire jusqu’à l’université, l’éducation a le devoir d’inculquer aux jeunes générations ‘la loyauté aux principes de la révolution d’Atatürk’.
Malheureusement, ces ‘principes de révolution’ n’introduisent pas les concepts tels que la liberté individuelle, la diversité culturelle, et hélas, pas même celui de la démocratie (pour information, Atatürk a fait d’innombrables discours sur le ‘nationalisme’, la ‘laïcité’ ou le ‘républicanisme’, mais presque rien sur la ‘démocratie’.).
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